UNE RÉVOLUTION DU GESTE CHIRURGICAL PAR UNE INNOVATION DE RUPTURE ?
À partir de 2015, une avancée majeure dans la conception du geste chirurgical pour une approche innovante dans la réalisation des prothèses de hanche et de genou.
En France, ce système n’a jamais été utilisé en dehors de quelques centres de chirurgie du rachis. Son bon usage, aux vues de la première expérience, permet un retour des patients à domicile anticipé dans des conditions physiologiques et fonctionnelles optimales sans apprentissage (par exemple) de techniques opératoires sophistiquées et au rapport bénéfice-risque particulièrement défavorable (voie antérieure de hanche).
L’utilisation de ce système simple qui ne nécessite que la modification de l’approche intellectuelle de l’exécution du geste chirurgical et de l’hémostase change radicalement le devenir du patient et permet d’aller vers une sécurisation d’une hospitalisation de courte durée.
Le geste chirurgical change la durée du séjour, à l’inverse de la RAC dont le principe est une même chirurgie avec un parcours de soin optimisé.
Le principe :
La transcollation (consistant en une combinaison de l’énergie de la radiofréquence (ERF) et un flux continu de solution saline) permet d’obtenir l’hémostase des tissus et de l’os pendant les procédures chirurgicales sans aucune agression. Toute intervention chirurgicale nécessite le contrôle des saignements et les complications qui y sont inhérentes pour permettre la poursuite de la procédure et assurer l’homéostasie du patient. De façon traditionnelle l’usage du bistouri électrique est maintenant devenu quotidien (appelé thermo-coagulation), au détriment d’un dommage aux tissus par un échauffement à
300 °C entrainant leur carbonisation puis la chute secondaire d’une escarre ; il est utilisé aussi à la section des tissus avec les mêmes effets thermiques.
La transcollation grâce à la radiofréquence va, en collant les fibres de collagène, collaber les vaisseaux en délivrant une énergie thermique contrôlée aux tissus (la température locale ne dépassera pas 100°), il n’y a donc pas de brûlures thermiques mais une réorganisation des fibres de collagène et de l’élastine; des études histologiques ont montré que les vaisseaux collent leur paroi et visualisent même un afflux de plaquettes qui vont organiser une véritable cicatrisation des parois collabées. La transcollation colle les parois des vaisseaux à elles-mêmes en assurant une obturation étanche, solide, durable, définitive ; elle crée à la surface des tissus une pellicule de un millimètre d’étanchéité par collage du collagène.
Il s’agit d’une sorte de fer à souder tissulaire.